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« Berlin Alexanderplatz », le requiem de Fassbinder pour le petit écran - Le Monde

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Berlin Alexanderplatz TV Series 1980 Italy / West Germany Director: Rainer Werner Fassbinder Günter Lamprecht, Hanna Schygulla. It is forbidden to reproduce the photograph out of context of the promotion of the film. It must be credited to the Film Company and/or the photographer assigned by or authorized by/allowed on the set by the Film Company. Restricted to Editorial Use. Photo12 does not grant publicity rights of the persons represented.

Bavaria Film/WDR / Photo12 via AFP

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Publié aujourd’hui à 00h10

Des séries dont il sera question cette semaine – Berlin Alexanderplatz, Twin Peaks, Les Revenants, Les Soprano, Hill Street Blues et 30 Rock – je n’ai vu que la première en service commandé, en tant que journaliste à la rubrique cinéma. Les autres ont occupé mon temps libre. En 2007, l’édition en DVD de Berlin Alexanderplatz, qu’accompagnèrent deux journées de projection au Grand Rex, à Paris, est venue rappeler la place essentielle que tenait cet objet dans l’œuvre du cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder. J’ai découvert à cette occasion les 931 minutes de ce « film en treize chapitres et un épilogue », selon la formule choisie par son auteur, adapté du roman d’Alfred Döblin, paru en 1929.

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C’est donc bien de cinéma qu’il s’agit. Et pourtant… Berlin Alexanderplatz a été financé par deux chaînes de télévision publiques, la WDR allemande et la RAI italienne, et a été diffusé sur la première en quatorze fois, à l’automne 1980, provoquant sur son passage une tempête médiatique. Certes, on a pu le voir à la Mostra de Venise, puis, dans les décennies qui suivirent, au gré des rétrospectives consacrées à Fassbinder, mort à 37 ans deux ans plus tard, mais seuls les Etats-Unis (qui à l’époque croyaient encore au cinéma) accueillirent Berlin Alexanderplatz dans leurs salles, en 1983.

Au fil de ce torrent d’images, de paroles, de bruits, il est facile de reconnaître l’univers de Rainer Werner Fassbinder. Tout aussi facile de discerner ce que l’œuvre doit à la télévision – le format de l’image, une certaine économie dans la composition du cadre, et – j’y reviendrai – une économie de la transgression très différente de celle que pratiquait le cinéaste sur grand écran.

Une grande fidélité

Berlin Alexanderplatz fait donc un excellent point de départ pour cette promenade de série en série qui voudrait trouver le passage du Nord-Ouest reliant le cinéma, au sujet duquel j’ai écrit sans interruption pendant vingt ans, aux fictions épisodiques qui sont devenues, depuis quelques mois, mon nouveau chantier.

Sans prétendre éclaircir le mystère qui fait que deux formes aussi proches dans leurs moyens, souvent pratiquées par les mêmes artistes, produisent des effets si différents sur leurs spectateurs, cette suite de séries découvertes au fil des années dessine un itinéraire qui pourrait inciter à embarquer celles et ceux qui restent sur la rive de cet océan d’histoires, par peur de s’y noyer.

C’est bien de cinéma qu’il s’agit. Et pourtant… Berlin Alexanderplatz a été financé par deux chaînes de télévision publiques

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July 27, 2020 at 05:10AM
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