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Lorient - À Lorient, la grogne des commerçants du marché interceltique - Le Télégramme

Si le soleil revient à Lorient, les commerçants du marché Interceltique font grise mine. La colère s’est installée dans les 40 stands de l’allée Loïc-Le Page. En cause : les tarifs de location des stands. « 2 300 € pour un stand de 3x3 mètres, un prix en hausse par rapport à 2019 », nous explique un exposant dans un mail. Le secteur a été à l’arrêt pendant de nombreux mois. La perspective de participer au festival les a réjouis mais l’annonce de la zone passe sanitaire dans le parc Jules-Ferry les a vite refroidis. « Nous nous retrouvons donc bloqués dans une situation où nous avons déjà payé les stands. Si nous annulons, nous perdons notre argent et certainement notre place pour les prochaines éditions », raconte cet artisan.

« Ils ont augmenté le prix des chalets mais ils ne peuvent pas le justifier. On a l’impression d’être des vaches à lait alors que ça s’est toujours bien passé »

« On a l’impression d’être des vaches à lait »

Avec une quinzaine d’exposants, il a écrit une lettre au Fil qui a fait « une réponse de Normand » : « Loin d’être restrictive, cette mesure et ce périmètre nous semblent finalement créer une grande zone de chalandise avec des activités et du flux. C’est pourquoi nous faisons le pari, au Fil, que cette grande zone protégée sera plutôt de nature à garantir le flux et l’activité commerciale », ont cosigné Jean Peeters et Lisardo Lombardia, président et directeur général du Fil. Les commerçants sont tout de même venus mais ne décolèrent pas. « Ça nous a été vendu sans passe sanitaire. On sait que ce n’est pas de leur ressort mais on trouve ça malhonnête », confie un artisan présent sur le Festival depuis plusieurs années. « Ils ont augmenté le prix des chalets mais ils ne peuvent pas le justifier. On a l’impression d’être des vaches à lait alors que ça s’est toujours bien passé », lance un autre. Les commerçants auraient aimé un geste de la part de l’organisateur. « Le festival est réduit des deux tiers mais on paye autant, on aurait pu avoir au moins 50 % de réduction, ou garder un acompte pour l’année prochaine ». Les artisans du marché interceltique estiment que leur perte varie en fonction des jours, de -20 % à -60 %.

Le bilan attendu en fin de festival

Lisardo Lombardia ne veut « pas polémiquer » et répète, comme déjà mentionné dans la réponse aux commerçants : « Nous ferons le bilan, en fin de festival, des retombées de l’instauration du passe sanitaire sur le chiffre d’affaires des uns et des autres et les mesures qu’il pourrait alors convenir de prendre ». Le directeur général estime qu’« il y a du monde au marché. On ne peut pas dire que ce soit catastrophique ». Certains commerçants estiment que ce festival « c’est mieux que rien », d’autres n’apprécient pas la teneur de cette 50e édition. « Ils auraient dû annuler pour mieux repartir. Là, il n’y a pas d’âme, pas de musique dans les rues. Ça ressemble à une foire ». En signe de leur colère, ils envisagent de fermer les stands le week-end prochain pendant quelques heures.

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